Incidents du 12 octobre : À la bretonne appelle à défendre les valeurs de l’Etat de droit

Ce samedi 12 octobre, une manifestation pour la réunification bretonne à Nantes a vu défiler le “Parti national breton”. Ce groupe activiste est directement inspiré d’un parti collaborationniste de la seconde guerre mondiale et de l’idéologie souverainiste blanche.
Cet événement fait suite à de nombreux signaux attestant de la porosité entre certaines associations militantes bretonnes et des groupes ou personnalités d’extrême droite : présence répétée en manifestations, photographies communes, valorisation de candidats d’extrême-droite aux élections, publications de photos avec des drapeaux d’extrême-droite sur les réseaux sociaux.
Cette problématique dépasse largement le cadre du milieu militant breton. Aujourd’hui, un nombre croissant de groupes politiques et d’activistes prennent pour exemple le régime illibéral hongrois ou même la dictature impérialiste russe.
À la bretonne travaille depuis sa création en 2020 dans un cadre transpartisan. Nous accueillons en notre sein des militants de partis politiques de droite, du centre et de la gauche, ainsi que de nombreux adhérents sans engagement partisan. Nous travaillons avec les partis politiques démocratiques et respectueux de l’Etat de droit.
Nous inscrivons notre travail pour l’autonomie, le fédéralisme et la réunification bretonne, dans le cadre de la défense de l’état de droit, des droits fondamentaux et des principes de la démocratie libérale. Cette posture s’inscrit dans l’héritage de militants fédéralistes issus de la résistance au fascisme et au nazisme et attachés à la construction d’une Europe plus forte, plus unie et plus démocratique, comme Altiero Spinelli ou Henri Frenay. En Bretagne, on peut bien sûr citer Goulven Mazéas, mais également l’ensemble des personnes identifiées ou anonymes qui se sont opposées avec courage au totalitarisme nazi.
Les partis d’extrême droite l’ont bien montré, ils ont peur de cette solution fédérale car elle offre une perspective démocratique solide, adaptée à la complexité des défis que nous avons à relever, offrant des formes d’engagement plus souples qui correspondent mieux aux attentes des citoyens et des citoyennes.
Défendre une position transpartisane ne peut en aucun cas être confondu avec le fait d’abandonner les valeurs démocratiques et libérales. Chacun à notre niveau, il nous revient de contribuer à reconstruire la démocratie et nous attaquer aux causes profondes du vote populiste et du repli sur soi.
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